« L’IRRESPONSABILITé DU PRéSIDENT DE LA RéPUBLIQUE EST INCOMMENSURABLE »
Quelques minutes après l'annonce des résultats des élections européennes organisées dimanche dernier dans l'Hexagone, Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale. Un choix qui fait depuis beaucoup parler et qui divise les uns et les autres. Car outre les conséquences politiques des législatives programmées les 30 juin et 7 juillet prochains, ce sont aussi les Jeux olympiques de Paris 2024 qui vont être concernés. Changement possible de gouvernement, organisation de la sécurité dans un contexte déjà tendu, de quoi faire parler les observateurs.
Lundi soir sur la chaîne L’Équipe, le sujet a été discuté entre les différents intervenants. Sébastien Tarrago a notamment livré son avis tranché sur ces fameux JO à venir et sur la dissolution. « Il y a deux choses. En terme d'image, ce serait à mon avis catastrophique. La France accueille le monde et potentiellement, ce sera un homme ou une femme d'extrême droite qui sera sur toutes les images de l'ouverture des Jeux olympiques. C'est terrible. Après, peut-être qu'au niveau de la sécurité, ça peut avoir des incidences. Un changement de gouvernement, c'est aussi évidemment un changement au ministère de l'Intérieur. Il y a déjà des inquiétudes très fortes, normales mais très fortes. »
« Quand on est incompétent, ça va très vite »
Et le journaliste d'adresser alors un carton rouge à Emmanuel Macron sur son choix de dimanche soir. « Je trouve que l'irresponsabilité du président de la République française est incommensurable. C'est insensé. » Tandis qu'Anne Hidalgo, la maire de Paris, s'est déclarée « inquiète » sur la situation et l'impact que tout cela pourrait avoir sur le bon déroulement des JO dans sa ville, Sébastien Tarrago a poursuivi son analyse. « Quelles que soient les opinions politiques de chacun, il y a plus de 30% des Français qui ont voté pour le Rassemblement national, c'est un fait, en tout cas de ceux qui se sont déplacés. Il y a quand même un point sur lequel, je crois, chacun peut s'accorder, c'est que ce ne sont pas des gens qui sont prêts à gouverner. »
L'observateur est donc très inquiet sur une éventuelle arrivée au pouvoir totalement inédite dans l'histoire du parti co-fondé en 1972 par Jean-Marie Le Pen, mais qui n'a jamais exercé la moindre responsabilité au plus haut sommet de l’État. « Ce sont des gens qui n'ont aucune expérience. L’État, ce n'est pas rien. On l'a déjà vu avec le gouvernement d'Emmanuel Macron où parfois, des gens ont été nommés alors que l'amateurisme était flagrant et on en voit les conséquences. Ça va très vite à la tête de l’État. Quand on est incompétent, ça va très, très vite. Les conséquences sont immenses. » En attendant que les urnes législatives livrent leur verdict d'ici un petit mois, l'inquiétude est donc plus que jamais prégnante chez certains.
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